Bienvenue au motel Des Pins perdus par Katrina Bivald

Synopsis :

« On meurt tous un jour… pas forcément dès le premier chapitre! C’est pourtant ce qui arrive à HENNY. Mais elle se refuse à quitter notre monde sans avoir accompli une dernière tâche : retrouver, réconcilier et rendre heureux ses anciens amis.

Drôle, farfelue et émouvante, HENNY est l’amie qu’on rêve d’avoir à ses côtés… vivante de préférence ! 

Mon avis :

Les épreuves non corrigées de « Bienvenue au Motel des Pins » perdus ont été une surprise trouvée dans ma boite aux lettres. Je n’ai pas lu La bibliothèque des Coeurs cabossés parce que le sujet de ce livre, ne m’inspirait pas.

Dans son second roman, l’écrivaine suédoise a voulu mettre en scène un personnage principal qui décède, dés le premier chapitre. L’idée est originale d’autant que les histoires de revenants ça me plait bien. Vous aussi ? Mais je m’attendais à ce que l’intrigue ce déroule en Suède ( un des rares pays au monde que j’ai envie de visiter ). Pourquoi avoir choisi d’écrire un roman made in America au lieu de nous faire découvrir le pays natal du regretté Henning Mankell ? Pourquoi ? La question reste entière.

La mort brutale d’Henny Broek confronte le lecteur à sa propre vulnérabilité. Le passé de cette gentille jeune femme a une chance de vous faire prendre conscience du sens de l’existence. Le message qui bourdonne dans nos oreilles pendant cette lecture c’est : profitons de la vie tant qu’il en est encore temps !

J’ai bien compris qu’elle voulait aider ses proches à être en accord avec eux-même avant son départ pour l’au-delà. Pourtant je ne parviens pas à expliquer son impuissance à influencer leurs décisions. Je veux bien admettre qu’elle ait besoin de temps pour accepter sa propre disparition cependant je ne comprends pas sa passivité. Je me hasarde à écrire que sa meilleure amie Mackensie, aurait été plus convaincante. Cette « sauvageonne » aurait donné plus de poids à une intrigue qui se lit bien mais qui, parfois semble se noyer sous les flots des souvenirs. Elle aurait été à son aise en tant que représentante active de la communauté LGBT. En bref : j’ai le sentiment d’être passée à côté de cette fiction combinant réconciliation, émotion et actualité.

Date de sortie : 7 février 2019
Editeur : Editions Denoël
576 pages
Site internet de la maison d’édition : http://www.denoel.fr

La vie est belle et drôle à la fois de Clarisse Sabard

La vie est belle et drole a la fois de Clarisse Sabard - sur ProseCafe

Synopsis :

« Il me reste quelques rêves à réaliser et le moment est venu de m’y atteler. Je vous aime très fort. À très bientôt ! Maman. » 

Léna n’en revient pas. Comment sa mère, qui l’a convoquée pour passer Noël dans la maison de son enfance, a-t-elle pu disparaître en ne lui laissant que ce message sibyllin ? La voilà donc coincée dans le petit village de Vallenot au coeur des Alpes de Haute-Provence et condamnée à passer la fête qu’elle hait plus que tout, entourée de sa famille pour le moins… haute en couleur ! Mais les fêtes de famille ont le don de faire rejaillir les secrets enfouis. Les douloureux, ceux qu’on voudrait oublier, mais aussi ceux qui permettent d’avancer… » 

Mon avis :

2018 se termine… Nous sommes à moins d’une semaine du réveillon. « La vie est belle et drôle à la fois » écrit par Clarisse SABARD, est ma première lecture du COLD WINTER CHALLENGE, c’est également mon dernier livre lu cette année :). 

Dans ce roman FEEL-GOOD, nous apprenons à connaitre Léna Pichon. Elle ne croit plus en la magie de Noël à tel point que s’en est exaspérant mais les évènements dont le lecteur va être témoin, ont des chances de la faire changer d’opinion. Je dis ça je ne dis rien du tout :p. Nous retrouvons Clarisse sur un terrain qu’elle maîtrise : celui des secrets de famille. Comme mentionné sur Instagram ( https://www.instagram.com/crocbooks/ ), cette romance est aussi douce qu’un sucre d’orge. L’auteure manie avec aisance les relations inter-générationelles, qui cimentent l’histoire. La raison du départ de la mère du personnage principal me parait quelque peu « légère ». Ce roman se lit facilement. Il colle tout à fait à l’ambiance festive qui précède l’arrivée du père Noël. 

Date de sortie : 16 octobre 2018
Editeur : Charleston 
Collection : LITTERATURE GEN.
304 pages
Site internet de la maison d’éditions : https://editionscharleston.fr

Sonate pour Gustav de Rose Tremain

Résumé :

Juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, dans un petit village suisse, deux jeunes garçons vont se lier d’amitié. Gustav, à l’enfance difficile, est orphelin de père. Celui-ci, un policier local a permis, malgré les ordres des autorités, à des réfugiés juifs d’entrer dans le pays. Selon Emilie, sa veuve, la crise cardiaque qui l’a emporté après la guerre, n’est pas étrangère à ce comportement. Elle reporte son amertume sur Gustav. Anton, lui, est un pianiste prodige, choyé par des parents juifs très aisés, qui ont pour lui une très grande ambition et veulent qu’il réussisse une carrière de concertiste. Gustav est invité par Anton et ses parents à les accompagner à Davos, ou ils vont nouer une amitié encore plus forte, au cours de longues promenades dans les bois qui vont sceller leurs solitudes. Si Anton expérimente de terribles tourments psychologiques à l’idée de se produire en public dans des concours musicaux, Gustav de son côté vit une existence de profond désarroi avec une mère qui a perdu son emploi et dont les expériences amoureuses sont sans lendemain.

Mon avis :

Le livre « Sonate pour Gustav » fut un coup de coeur. Il y avait bien longtemps qu’une lecture n’avait pas été la raison d’une nuit sans sommeil. Qu’il est difficile de mettre en mots les frissons qui ont parcouru mon corps pendant cette expérience livresque… Et si il ne fallait retenir qu’une seule émotion à taper au clavier, je dirais que j’ai été bouleversée par l’infinie subtilité avec laquelle l’auteure entremêle les destins de Gustav et d’Anton qui, contrairement à ce qui est écrit dans le résumé ne se rencontrent pas AVANT mais APRÉS la Seconde Guerre Mondiale. Le découpage du texte est curieux. Peut-être est-il à l’origine de cette fâcheuse erreur ? En effet, nous allons d’abord suivre l’évolution de l’amitié ambiguë entre les deux garçons. Revenir en arrière plus précisément à la veille de la Guerre, afin de mieux comprendre les choix, les secrets de leurs parents. Finalement, nous retrouverons ces âmes-sœurs dans les années 1990 / 2000 menant une existence plus apaisée. Je ne m’explique pas pourquoi Rose Tremain a placé son focus concernant les personnages secondaires au milieu du récit ? Cela a eu pour effet de me déstabiliser malgré un contenu passionnant.

J’aimerais que nous nous concentrions maintenant sur le contexte géographique, historique de cette oeuvre de la littérature étrangère. L’action se déroule en Suisse. Un pays plus ou moins épargné par les affres de la guerre, qui se dit fier de sa neutralité et de la maîtrise de ses émotions. Certains hommes comme le lieutenant de police Paul GRÜNINGER en charge du canton de Saint Gall, ont eu le courage de désobéir en aidant des familles juives à l’image de celle d’Anton, à trouver refuge par chez eux ou ailleurs après l’Anschluss. Merci à eux !

A travers le regard de deux enfants de condition et de religion différente qui grandissent au fur et à mesure que le lecteur tourne les pages, nous sommes les témoins d’une prise de conscience douce – amère qui, restera graver dans le cœur de celui ou de celle qui sait lire entre les lignes.

Date de sortie : 06/ 06 /2018 en version de poche
Editeur : JC Lattes
Collection : Littérature étrangère
300 pages
Site internet de la maison d’éditions : http://www.editions-jclattes.fr

Les Prénoms épicènes de Amélie Nothomb

Synopsis : 

«  La personne qui aime est toujours la plus forte. »

Mon avis : 

Comme la plupart d’entre vous, mon incontournable de la Rentrée Littéraire c’est le roman ou plutôt la fable écrite par Amélie Nothomb. Dans « Les prénoms épicènes », la dame au chapeau rend hommage à Benjamin Jonson (1572-1637). En deux mots, il est l’inventeur de la « comédie des humeurs » et le rival de William Shakespeare.

Chaque année, je me frotte malicieusement les mains à l’idée de retrouver cette écriture inimitable. L’écrivaine n’utilise jamais un mot de trop. Une fois encore, j’ai repéré la richesse du vocabulaire, l’originalité et la cocasserie qui font de ses livres :  une gourmandise. Pour ma part, je considère toujours que son analyse des rapports humains donne du sens à nos existences automatisées.

Malheureusement, le texte est trop court pour des fans assoiffés de littérature française et puis ce quasi tome compagnon de « Frappe-toi le cœur » qui exploite maintenant le thème de la haine réciproque entre un père et sa fille et de la vengeance, n’a pas réussi à échapper aux clichés. Ce vingt-septième roman n’est visiblement pas le meilleur pour moi. On verra ce qu’il en est l’année prochaine ;).

Date de sortie : 22 août 2018
Editeur : Albin Michel
Collection : A.M. ROM.FRANC
162 pages
Site de la maison d’éditions : http://www.albin-michel.fr

Reviens de Samuel Benchetrit

Synopsis :

« Son fils est parti, son ex-femme le harcèle, son éditeur le presse, des mariées de télé-réalité le fascinent, PLINE l’Ancien le hante, un canard le séduit, une infirmière bègue le bouleverse… »

Mon avis :

En 2018, la rentrée littéraire compte peu de titres qui me font envie… Simplement parce qu’il ne correspondent pas aux thèmes que j’aime retrouver dans mes lectures. Que voulez-vous, ça arrive ?! Cependant, l’humour contenu dans le résumé de la quatrième de couverture de « Reviens » m’a convaincue de tenter l’aventure.

Ce roman contemporain retrace le parcours d’un écrivain nébuleux en panne d’inspiration et surtout en manque d’affection. L’auto-dérision adoucit ici, les traits d’un individu alcoolique en proie à la nostalgie, à la solitude et au cynisme qui reste malgré tout lucide concernant les contradictions de notre société.

Je pense que les bons points de ce texte viennent de la force qu’il retire du quotidien puisque toutes les situations loufoques auxquelles le personnage principal est confronté peuvent arriver à tout le monde. (On a tous regardé au moins en zappant quelques minutes d’une émission comme « Quatre mariages et une lune de miel » et eu des mauvaises surprises avec l’achat ou la vente en ligne). L’autre plus, c’est la sensibilité qui découle de cette lecture porteuse d’amour et de réconfort.

Date de sortie  : 16 août 2018
Éditeur : Grasset
Collection : Littérature Française
252 pages
Site internet de la maison d’éditions : https://www.grasset.fr

La Mélancolie du kangourou de Laure Manel

Synopsis :

« Alors qu’il s’apprête à vivre le plus beau moment de sa vie avec la naissance de sa fille, Antoine est confronté au plus horrible des drames : la mort de sa femme durant l’accouchement. Anéanti par la perte de celle qu’il aimait plus que tout, Antoine a du mal à créer du lien avec son bébé jusqu’à ce qu’il embauche Rose, une pétillante jeune femme à l’irrépressible joie de vivre, pour s’occuper du nourrisson. Parviendra-t-elle à aider Antoine à se révéler comme père et à se reconstruire ? »

Mon avis :

On dirait que la sensibilité de LAURE MANEL transparait dans son écriture… Du moins, c’est ce que je me disais l’an dernier, en lisant La délicatesse du homard. Dans La mélancolie du Kangourou, je retrouve cette douceur dans l’expression des sentiments humains.

Ici, Antoine vit un drame. Raphaëlle, son Grand Amour est décédée après avoir donné naissance à leur enfant. Il ne sait pas comment faire fasse à cette perte, il ne parvient à être un père pour Lou qui ne demande qu’à apprendre à le connaître. Très vite, la dépression le guette mais Rose, la baby-sitter qu’il engage va l’accompagner sur le chemin de la résilience. Ce papa parviendra t-il à faire le deuil de sa femme? La fillette pourra t-elle s’épanouir correctement aux côtés d’un papa si triste? Quel rôle va jouer la nounou dans la vie des deux protagonistes? Voici quelques unes des questions que je me suis posée pendant cette agréable lecture. Bonnes vacances d’été !

Date de sortie : 3 mai 2018
Éditeur : MICHEL LAFON
349 pages
18,95€ / 4,99€
Site internet de la maison d’éditions : http://www.michel-lafon.fr

Trois baisers de Katherine Pancol

Synopsis : 

« Trois baisers, trois baisers et l’ homme caracole, libre, flamboyant, crachant du feu et des étoiles. Ses sens s’affolent, il voit mille lucioles, des pains d épices, des incendies… Ils sont de retour, tous les personnages chers à Katherine Pancol et à ses lecteurs. Et ça crépite ! Les histoires se nouent, s’emmêlent, se tendent, éclatent, repartent. On craint le pire, on espère, on respire, on retient son souffle jusqu’à la dernière ligne. Des rencontres, des espoirs, des trahisons, des soupçons, des idylles qui surgissent sans prévenir. Et des baisers qui vont se poser là où on ne les attendait pas. Les vies sont chamboulées. Il faut tout recommencer. Ou tout remettre d’aplomb. On ne sait plus très bien. On n’est plus sur de rien. Chacun s’embarque dans de nouvelles aventures. Certains révèleront leur côté obscur, d’autres verront leur destin scellé, tous auront le coeur battant. « Partons dans un baiser pour un monde inconnu. » disait Alfred de Musset. Ce livre est un voyage ».

 

Mon avis :

J’ai découvert « Les yeux jaunes des crocodiles » en 2007. Une voisine m’avait prêté son exemplaire au format de poche en m’assurant que j’allais aimer.

Année après année, j’ai dévoré les tomes suivants non sans remarquer que souvent la lecture des tranches de vie écrites par Katherine PANCOL, correspondaient à des moments importants dans mon existence. En cette fin du mois de novembre 2017, je m’apprête à prendre un nouveau départ et c’est la vivacité de la plume d’une de mes auteur(e)s favorites qui m’aide à m’y préparer en douceur.

J’étais tellement contente de retrouver les nombreux personnages ! J’ai mes chouchous à savoir Hortense, Gary et Adrian. Quel plaisir d’être témoin de la bonne mise en marche de leurs carrières professionnelles. En revanche, je n’approuve pas l’évolution de certains protagonistes secondaires. Pour moi, Zoé est plus ou moins mise de côté. Le haut potentiel intellectuel de Junior a augmenté mais elles sonnent faux à mes oreilles. Sinon, « Parler à mon père » n’est pas ma chanson préférée de Céline Dion mais c’était amusant de croiser le nom de l’artiste musicale de mon enfance. On l’aime ou on ne l’aime pas mais les paroles de ses airs résonnent en moi. J’ai savouré chaque pages de « Trois baisers » comme j’ai profité de chaque minutes du show de Céline en juillet dernier à Nice. Les deux sont un repère, les deux me font toujours un bien fou alors pourquoi m’en priver ? Il me reste une seule chose à ajouter, le dernier livre de K. PANCOL est un voyage à l’intérieur de soi.

Ma prochaine lecture commandée pour les éditions Albin Michel concerne « L’appel du Néant » de Maxime Chattam. Je vous souhaite un beau mois de décembre.

 

Date de sortie : Édition : 4 octobre 2017
Editeur : ALBIN MICHEL
Collection : A.M. ROM.FRANC
856 pages
24,90€ / 16,99€
Site internet de la maison d’éditions : http://www.albin-michel.fr

La Formule du nez de Carole Boucly

Synopsis : 

« Quand Zoé se voit offrir un emploi, elle est loin d’imaginer ce qui l’attend. Plongée au cœur de l’étrange quotidien de Jules et du Nez, Zoé cherche à comprendre le mystère qui entoure les deux amis. De quel mal souffre Jules, enfermé dans sa prison de verre ? Dans l’atelier du Nez, des sifflements résonnent… De surprises en fascinantes découvertes, Zoé aura fort à faire pour démêler les secrets d’une famille marquée par le drame. Mais parviendra-t-elle à trouver sa place auprès de ces deux inconnus sans perturber les liens qui les unissent ? »

 

Mon avis : 

Avant toute chose, merci aux éditions Calepin de m’avoir offerte la possibilité de lire à nouveau pour eux. Je suis désolée de ne pas avoir publié cet article plus tôt mais je suis en plein préparation de mon déménagement.

« La Formule du nez » est un roman FEEL GOOD d’une grande douceur. Dans le village de SEYRAC, tout s’apprête à basculer après la rencontre de Zoé et Jules. Les événements et les histoires parallèles s’imbriquent les uns après les autres, sans grande surprise. C’est la volonté de l’écrivaine d’en faire une lecture sensorielle et d’y inclure une grande douceur qui fait de ce livre une bénédiction. Entendons nous bien : il est assez éloigné de mes choix en matière de littérature mais il correspond parfaitement à mes envies livresques du moment.

 

Date de sortie : 23 novembre 2016
Editeur : Éditions Calepin
292 pages
10,44€
Site internet de la maison d’éditions : http://www.editions-calepin.fr/accueil.php

Le Jour d’avant de Sorj Chalandon

Synopsis :

« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes ».

 

Quelques mots sur l’auteur :

« Après trente-quatre ans à Libération, Sorj Chalandon est aujourd’hui journaliste au Canard enchaîné. Ancien grand reporter, prix Albert-Londres (1988), il est aussi l’auteur de sept romans, tous parus chez Grasset. Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006 – prix Médicis), Mon traître (2008), La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011 – Grand Prix du roman de l’Académie française), Le Quatrième Mur (2013 – prix Goncourt des lycéens) et Profession du père (2015) ».

 

Mon avis :

J’ai mis du temps à rédiger ce billet de blog parce que je suis encore en pleine préparation de mon déménagement. Je passe plus de temps à faire du tri, des cartons ou à poncer mes meubles anciens avant leur déplacement, qu’à lire.

Pour une fois, je ne suis pas en mesure de justifier mon choix de lecture. J’ignore pourquoi le sujet du roman : « Le jour d’avant », m’émeut autant. Moi, la fille qui est née sur la Côte d’azur qui adore lire des livres sur les bassins miniers :p.

Dans l’un des plus grands succès littéraires de l’année 2017, monsieur Chalandon revient sur la catastrophe du 27 décembre 1974 à LIÉVIN, une commune du Pas-de-Calais pendant laquelle quarante-deux gueules noires ont perdu la vie. Ici, nous nous familiarisons doucement avec le vocabulaire de la mine et les autres expressions utilisées fréquemment dans la région Hauts-de-France mais surtout nous sondons l’âme humaine. Sous les traits de Michel Flavent, ce fils de mineur qui fût obsédé par la mort de son frère pendant quarante ans, le lectorat peut entrevoir les malheureuses conséquences de la culpabilité, de la vengeance et du déni.

Cette production écrite est émouvante. Elle est plus qu’un hommage, c’est un cri de colère. Sa fin de dingue est digne d’un grand thriller. Les noms des hommes disparus à Saint Amé hantent désormais ma mémoire de grande lectrice.

 

Date de sortie : 16 août 2017
Editeur : Grasset
Collection : Littérature Française
336 pages
20,90€ / 14,99€
Sites internet : http://www.grasset.fr / https://www.netgalley.fr

Summer de Monica Sabolo

Synopsis :

« Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs ?

Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences. Comment vit-on avec les fantômes ? »

 

Quelques mots sur l’auteure :

« Monica SABOLO est romancière. Ses deux derniers romans *Tout cela n’a rien à voir avec moi* (Prix de Flore, 2013) et *Crans-Montana* (Grand prix de la SGDL, 2015) ont reçu un très bel accueil ».

 

Mon avis :

La couverture de *Summer* m’a plu parce qu’elle est empreinte de sensualité, de mélancolie. Comme de nombreux lecteurs, je m’attendais à lire le déroulement d’une enquête policière après la disparition d’une adolescente mais le narrateur qui, n’est autre que le frère de la « victime », va humblement nous confier son insoutenable souffrance après cet été meurtrier. A grands coups d’amour, Benjamin Wassner raconte ses souvenirs d’enfance. Il n’omet rien de la beauté et du tempérament impétueux de sa soeur. Le récit de ses flashs est entrecoupé par des visions fantomatiques de Summer. Les eaux du Lac Léman sont au coeur des descriptions de la jeune femme dans lesquelles elle prend subitement les traits d’une mystérieuse sirène pour ensuite perdre toute ressemblance avec la personne pétillante qu’elle a été, en flottant inerte, parmi la faune et la flore aquatique. L’ambiance est glauque mais j’ai été bluffée par sa
curieuse façon de jouer avec l’imagination du lecteur.

J’ai parfois éprouvé de la pitié, ce sentiment en demie teinte que j’exècre, pour le personnage principal car il est complètement hanté par l’absence de sa frangine. Je vous garantis que j’ai serré les mâchoires en apprenant plus de vingt-cinq années de sa vie avaient été gâché par des secrets familiaux trop bien gardés. La désincarnation et la perte des êtres chers sont traités avec ténuité.

(Ce livre marquera symboliquement la fin de période de mon existence).

 

Date de sortie : 23 août 2017
Editeur : JC LATTÈS
Collection : Littérature française
320 pages
19€ / 13,99€
Site internet : https://www.netgalley.fr / http://www.editions-jclattes.fr